Flippant. Hier Grand bleu, aujourd’hui « super trash » comme l’a dénoncé le film du réalisateur et ex- surfer Martin Esposito en 2013. Les océans, décharges flottantes à ciel ouvert, boient la tasse faute de ne pas être munis de fonction auto-lavage. En tout, près de 260000 tonnes de déchets se la coulent douce à la surface en toute impunité. Le combat est inégal, la pollution gagne par K.O.
Après l’Indiana Jones au féminin Alison Teal en 2014 et son épopée avec sa planche de surf sur le littoral des îles Maldives, zigzaguant dans un banc géant non pas de méduses mais de détritus toxiques. C’est au tour de l’artiste Alejandro Duran et sa série « Washed Up » de faire tilt dans les têtes vides.
L’art déchet
Beau et triste. Lui, se prend les pieds dans le tapis des déchets échoués sur les plages de Sian ka’an, la plus vaste réserve « protégée » du Mexique. Un cimetière à perte de vue au constat affligeant. Face à ce panorama hideux, une idée germa… Joindre l’inutile à l’agréable visuel! Une juxtaposition sévère afin de sensibiliser pour la énième fois sur la pollution dévastatrice des océans. Ainsi Alejandro Duran collecte les débris de plastique en provenance de 60 pays d’après les « étiquettes made in ». S’en suit un assemblage artistique, créant un contraste entre scènes esthétiques et une nature de moins en moins paradisiaque.