Du street art en miniature, l’artiste anglais Slinkachu avec ses humains lilliputiens en plastique, joue d’interaction dans le paysage urbain, créant des scènes de rues à la fois surprenantes et coiffées de dérision. Sous les pieds des passants, pas fait pour les malvoyants.
Chérie j’ai rétrécie les gosses! Une mini girl prête à plonger dans une flaque de glace fondante, un homme d’affaire choqué après qu’une sucette n’aplatisse sa berline, des kids à la plage en équilibre sur des mégots de cigarettes flottants, le photographe Slinkachu passe la vie quotidienne au microscope avec une touche d’humour, parfois à l’odeur de moquerie.
Pour se faire il compose avec ce qu’il trouve sur place comme une peau d’orange, idéale en bowl pour skateur, puis avec de la super glue, dispose de façon minutieuse ses figurines (1cm) de petit train électrique customisées afin de créer un scénario, une histoire, un message. Avant de photographier le tout. Ses installations, il les abandonne ensuite, pour le bonheur des non myopes!
Son projet « Little People » a vu le jour en 2006 et s’accapare depuis les mégapoles du monde, de Pékin à New-York, sans prendre de place, invitant à jeter un oeil plus attentionné sur ce qui est de l’ordre du détail, de l’infiniment petit dans le définitivement grand.
« J’aime méditer sur comment réagit on dans l’environnement urbain et comment les villes peuvent être des espaces de solitude, difficiles à vivre. On peut trouver l’inspiration partout, cela peut être des déchets , un élément architectural or une mauvaise herbe. J’aime jouer avec l’échelle et imaginer à quoi ressemblerait un objet au contact d’une mini personne. Un trou dans le mur peut être une grotte, ou une flaque peut être un lac. Repérer des lieux et tenir un carnet garni de croquis. Une chance de réinventer le monde autour de nous »