De la yourte aux clubs. Une journée dans le quotidien des Mongols, du désert de Gobi à la capitale Oulan-Bator. Dans sa série « Black Gold hotel » le photographe Michele Palazzi documente sans artifices le déphasage entres nomades des steppes et une économie réglée sur avance rapide, propulsée par ses mines d’or et de charbon dans l’ère moderne!
Les nomades Mongols en voix d’extinction? En tout cas en crise identitaire. Porte drapeaux de la culture ancestrale du pays, cette population locale vivant dans un splendide « no man’s land » à l’écart des villes, voit peu à peu sa jeunesse et des familles entières tenter le défit urbain, amadouées par la nouvelle allure occidentale de la capitale Oulan-Bator, le fun de ses bars à vodka, ses smartphones, son mode de vie industrialisé et ses investisseurs. Alors que d’autres en périphérie luttent corps et âmes afin de survivre dans un panorama entravé par la pollution et la poussière, ainsi ravagé par un système capitaliste en expansion qui en laisse beaucoup sur le carreau, à l’instar de kids forcés de mendier de la nourriture et d’élire domicile dans des décharges. Quand leurs ainés sont minés par l’alcool, le « dzud » (froid hivernal) et la pauvreté.
« Black Gold Hotel » du photographe italien Michele Palazzi dépeint ainsi cette Mongolie en pleine mutation et sa capitale aux faux airs d’eldorado. Le rêve Américain plus fort que les traditions.. Un essor ne profitant qu’à une minorité bling bling comme souvent!
Black Gold Hotel by Michele Palazzi