Désormais nappée de street art, l’église désinfectée de la ville de Youssoufia au Maroc décolle les rétines. Une prouesse d’esthétisme signée de la griffe de l’artiste guérisseur, Okuda San Miguel.
Après avoir métamorphosé l’intérieur d’une chapelle en un skate-park enrobé de fresques murales détonnantes en Espagne, Okuda San Miguel s’attaque désormais à la façade d’une église centenaire laissée pour compte au Maroc, un projet ahurissant intitulé « 11 mirages pour la liberté. »
Pétillants de couleurs, pas moins de onze visages en majorité d’animaux aux lignes abstraites et géométriques, viennent ici coiffer de modernité loufoque l’intégralité de la structure, en interagissant avec l’architecture du site. À l’avant, un lion joviale et un ours avenant se dressent en gardiens des lieux en compagnie d’un oiseau arc-en-ciel alors que sur les côtés les fenêtres sont converties en cages à piaf et les murs, ornés de bustes humains cosmiques sans tête.
Liberté
Plus qu’un simple lifting, c’est avant-tout l’adn artistique d’Okuda San Miguel qui dégouline sur l’église, littéralement transformée en oeuvre d’art pop surréaliste urbaine s’inspirant « des religions multiculturelles, de l’iconographie symbolique de la liberté, l’existentialisme, l’identité, le capitalisme et la nature », a t-il confessé au Huffington Post US.
Un univers singulier kaléidoscopique à découvrir sur l’Instagram de l’artiste espagnol où lors de son exposition « Asiafricanism » à la galerie de Kallenbach d’Amsterdam du 1er avril au 1er mai prochain !