Le prêt à croquer est en vogue! Des grillons au curry fruité à l’apéritif, pastas aux vers de farine, sucettes au scorpion, les insectes buzz buzz de plus en plus. Des start-up se spécialisent, la demande se profile. Aujourd’hui 2,5 milliards de personnes dans le monde gobent avec plaisir ces petites bestioles. Le beef steak serait-il en danger? Les kids de demain accros aux « sauterelles/frites »? Pas si sûr.
Les européens sont les derniers récalcitrants. La plupart des continents comme l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud consomment des insectes régulièrement pour se booster en protéines. Parfait pour garder la ligne avec une impression de goût de chips, de bacon ou de banane. C’est festif, nutritif et pas moins dégoûtant qu’un escargot ou qu’une crevette.
Malgré la répugnance suscitée en France, les insectes comestibles s’incrustent petit à petit, notamment grâce à des start-up axées sur leur glamourisation, une chenille sur son 31 c’est à dire sapée en crumble de pommes, avec un packaging branché, c’est plus vendeur! Même des chefs étoilés emboîtent le pas.
En plein expansion, le site Jimini’s surfe sur la vague du prêt à croquer et attirent les papilles curieuses, avec ses boites apéritif tape à l’oeil dans la mouvance carton écologique et typographie jeun’s, incluant des criquets au paprika et des molitors ails et fines herbes. Agrémentant le tout d’une touche d’humour avec des badges » pourquoi se contenter d’ un ver » ou » on se fait une partie de criquet » ?
Pour autant la route vers la démocratisation des insectes dans les plats du quotidien semble ardue. Le blocage psychologique est bien là, alors pour inciter les occidentaux à devenir insectivores, deux conditions s’imposent : Abattre le dégoût par une avalanche de saveurs et un camouflage en terme de visuel, ne pas savoir que l’on vient d’ingurgiter une macédoine de fourmis et trouver cela goûtu, serait déjà un grand pas! Et pour ceux qui ont encore le cafard, il y a le « bug mac » ( burger aux insectes).