Andy Wahrol et Basquiat créaient à quatre mains, Irina et Silviu Szekely enfants du néo dada sont eux indécollables, dans la vie comme dans l’art. Deux esprits perchés la bague au doigt, avec une même vision atypique du collage, en route vers un monde parallèle!
Dans leur bulle, ils se voient pédaler en tandem sur la face cachée de la lune. Clin d’oeil mesquin à la vie, coiffés à coup de ciseaux de surréalisme, leurs juxtapositions sont un double « non » provocateur à la réalité, comme une parodie de la parodie du quotidien communiste grotesque des 80s qui les a accueilli sur Terre, la Roumanie.
Tel un pied de nez à toute perspective artistique si ce n’est faire joujou avec l’histoire par distorsion ou en la découpant et en ce la réappropriant à leur guise. Très Dada dans le texte! Une approche nihiliste, fun et satirique dont le style pioche dans l’avant garde du 20ème siècle :
« Nous avons opté pour le collage parce que cela nous donne la possibilité de kidnapper un objet de son espace originel (photos, livre ou magazine) une fois pour toute et de le placer dans un environnement différent afin de créer un visuel alternatif et d’aboutir à des comportements conceptuels avec des fonctions parallèles. »
Les identifier? Acolytes, lovers, frère, soeur, alter ego, ils sautent d’un rôle à l’autre en un claquement de doigt, se font la lecture, débattent de tout et de rien, bloquent devant des films louches, voyagent, photographient et élaborent leurs collages ensemble ou sinon rien!