Brésil et art urbain c’est un peu comme Starsky et Hutch ou Ben & Nuts, l’un ne va pas sans l’autre. Membre d’un gang de graffeurs à la fin des 90s, le street artiste Ethos a fait ses gammes dans les zones sous haute tension de Sao Paulo au nom du fun, du risque et de l’adrénaline, amen. Aujourd’hui ses fresques murales surréalistes XXL, s’exhibent sur les façades des villes du globe.
De l’ombre à la lumière à coup de bombes aérosols et de stylos billes! Claudio Ethos ne s’éternise pas sur son passé ! Deux ans à étudier l’art visuel, des heures et des années à zigzaguer entre les balles perdues et les détritus des Favélas avec son ex crew de tagueurs « les Pixadores », en quête de frisson et de spot ultime. Rien de tonitruant à ses yeux, seulement la fulgurance de ses peintures rend béat.
Sa signature? Des portraits surréalistes en noir et blanc, millimétrés, à la poésie débordante d’idées sur l’anxiété urbaine, d’abord esquissés au crayon sur papier ou canvas, puis transposés à large échelle sur le béton des murs, sans pochoirs, « à l’ancienne » .
Son travail a très vite tapé à l’oeil des aficionados locaux du street art, puis le bouche à oreille l’a propulsé dans les galeries du pays avant que le monde entier ne lui fasse les yeux doux. Il a notamment laissé ses traces sur les murs de Los Angeles, Berlin, Sydney, Vienne, Istanbul, Oslo, Amsterdam, et même à Paris dans le 13ème arrondissement bd masséna, ou encore lors de son exhibition solo en 2013 au sein de la galerie « Itinérance » .
Claudio Ethos ne le cache pas, plus qu’un fan de subculture et de jungle music, c’est avant tout un existentialiste : « Le symbole autour de mes images apparait comme un check up psychologique basé sur les endroits que je peins. L’art c’est mon truc pour communiquer avec l’univers. Je crois qu’il y a une colonie de sensations inexplicables par les mots. Mon travail est de mettre en lumière ces choses sans à devoir les expliquer. »