Calfeutrés dans des espaces à symétrie parfaite, les portraits du photographe Ben Zank rencardent le bizarroïde, l’élégance et le mystère, pour un plan à trois polyamoureux.
New-Yorkais exilé en Nouvelle-Zélande en raison de son addiction maladive à la photographie, le visage couvert d’aluminium, Ben Zank chille de jour, à droite et à gauche, sur son vélo ou assis dans les bois avec un café cher quand il ne s’affaire pas sur YouTube.
Plus récemment, l’ampoule de son inspiration clignote à n’en plus finir, celui qui ne sait « voler tel un champion de parkour » mais au talent visuel implacable, ne cesse d’unir dans ses portraits souvent de lui-même, engourdissement et isolation, qui propulsés dans un mano a mano survolté avec un surréalisme maquillé d’humour, remettent en question une réalité trompe l’oeil et son armada de mensonges. Ici il ne s’agit pas de faire plouf dans le mélodrame mais de bizuter l’hétéroclisme !