Désolé les kids, se tatouer la peau ne date pas d’hier, déjà en vogue et phénomène de subculture au Japon en 1870, le tatouage séduisait une classe moyenne rebelle. Dans « Years of tattoos » nouveau livre de David McCombs, des centaines de clichés vintage documentent ainsi les inked des 20s aux 80s, des jeunes filles délurées aux militaires patriotiques!
Une beauté décomplexée des 20´s prenant la pose, tatouée de la tête aux pieds, un soldat américain au torse estampillé Black Panthers au lendemain de la second guerre mondiale, Janet Skuse auréolée du titre d’anglaise la plus tatouée dans les 60´s, une pinup australienne à la manchette avant-gardiste ou un exhibitionniste New-Yorkais au dos artsy, « 100 years of tattoos » remonte dans le temps et démontre que ce marqueur de peau n’est pas l’apanage des hard rockeurs, bikers ou plus récemment de la génération Y :
« Au cours du siècle dernier, la culture du tatouage a émergé du métro, pour toucher le grand public. De l’art du corps précoce sur des marins, des condamnés, aux actions menant à l’adoption actuelle de la cette culture parmi les célébrités, en passant par la renaissance du tatouage dans les années 1970, ce livre révèle toute l’histoire. » Même cette anecdote datant des années 20 où les cirques américains recrutaient sans compter des femmes « inked » pour un salaire juteux de 200$ par semaine!
Où en sommes-nous en 2015? Aujourd’hui absorbé intégralement par le mainstream, bien aidé au crépuscule des années 90 par David Beckham et Angelina Jolie (oops), l’art du corps ne choque plus autant et ses messages autrefois à teneur politique, ont laissé place à l’expression de soi sous forme de parure esthétique. L’histoire ne retiendra peut être pas hélas le statut marginal et revendicatif de cet art ancien! A moins que les gangs et autres partis néo nazis ne la marquent de leur empreinte.