Les illustrations à tomber par terre d’Ugo Gattoni

Main dans la main avec Hermès dont il est membre officiel et auteur de la cover de l’album « Panic » de Caravan Palace, l’illustrateur parisien Ugo Gattoni est un boulimique de dessins au crayon, un poil surréalistes et supra minutieux!

Un artiste top niveau pour des réalisations top détail! Une armada de paysages urbains anormaux, des visages d’un monde parallèle, des objets non terriens, de l’onirisme farfelu à tout-va et une douce dose de mythe hybride, les créations d’Ugo Gattoni, naissent souvent à la surface de feuilles blanches, à coups de mines graphites et d’encre. Une allure de fresques monochromatiques herculéennes et détaillées de façon emphatique, comme si « mme pointilleuse » et « mister précision chirurgicale » lui avaient mis le couteau sous la gorge sans que cela ne le dérange, bien au contraire.

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Hermès, je t’aime, moi aussi.

C’est au lendemain de la sortie de son livre d’illustrations murales et démentes « Bicycle » à l’occasion des J.O 2012 de Londres, que la maison de luxe emblématique Hermès a commencé à lui faire les yeux doux. Depuis c’est l’amour fou et les collaborations de haute volée se multiplient, d’abord avec une série de cannes lors de la prestigieuse expo Wanderland, à la Saatchi Gallery de Londres, puis plus récemment avec le premier carré Hermès (écharpe en soie) intitulé « Hippopolis » et réalisé de la propre griffe d’Ugo Gattoni, un changement de medium, du papier à l’objet et un passage à la couleur, qui n’ont aucunement dénaturé son pedigree fantaisiste et sa touche aux frontières du réel.

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Design "hippopolis", carré d'Hermès, par Ugo Gattoni
Design « hippopolis », carré d’Hermès, par Ugo Gattoni

« Sybille Bath », un savoir-faire de malade

De son idylle avec Hermès, Ugo Gattoni en retire sans hésitation le monde de l’artisanat qu’il a pu enlacer et apprivoiser. En est né en 2015 une vidéo-documentaire Sybille Bath le mettant en scène dans un atelier d’impression en pleine création d’une eau forte en référence à l’anatomie de sa copine Sybille. Sept jours de gravure et un processus de création artisanal relaté dont le résultat suscite respect et fascination. Car comme il le suggère si bien, il faut « croire au pouvoir du stylo »!

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