Tour du monde déjanté des WC pour filles avec Maxi Cohen

Maxi Cohen

D’un club fétichiste de NYC à des discothèques de Zambie et du fin fond de l’Australie à Tel Aviv, la photographe Maxi Cohen écume depuis les 70´s les toilettes publiques pour femmes qu’elles documente avec style et en images.

Hors instants perso sur la cuvette et à l’abri des regards, ces espaces sont souvent le théâtre de causeries entre girls et d’échanges idiosyncratiques, réelles zones de décompression, sécuritaires et idéales pour se repoudrer le nez à l’écart de l’intensité de la vie, les toilettes publiques des filles obnubilent Maxi Cohen depuis une fameuse cérémonie chiante à mourir en 1978 à Miami lors du festival du film durant lequel elle présenta son premier documentaire « Joe and Maxi ».

Au plus profond de son ennui, elle se réfugia alors dans les WC et tomba nez à nez avec deux octogénaire face au miroir, alors entrain de réajuster leur robe et de se remettre du mascara. La photographe américaine passa la soirée à les shooter et c’est ainsi que l’aventure pu commencer.

« Je photographie partout où je fais pipi. De fait, c’est un peu une série photo autobiographique. Bon, évidemment, je ne les prends pas toutes en photo. L’atmosphère, l’ambiance, les femmes qui y sont, la vibe du moment, tout est important pour réussir une bonne photo. Même dans des toilettes. » (via i-D Vice)

À son tableau de chasse, des toilettes de Paris, du New-Jersey, d’Australie, d’Israel et de Zambie où elle a notamment échangé avec une membre du Parlement, s’avérant anti-américaine et un peu farouche.

« Elle pensait que je travaillais pour la CIA. J’ai appris plus tard qu’elle avait voulu, plus jeune, faire ses études aux États-Unis sous la présidence de Clinton mais que sa haine pour les Américains n’avait cessé de grandir depuis l’arrivée de Bush au pouvoir. Voir des Américains mourir ne semblait pas la déranger. »

Mais son expérience la plus loufoque reste sans conteste une soirée fétichiste organisée à New-York au Black and Blue Ball, un club bondé de clients aguerris en combinaison de latex et munis de chaines et de menottes. A sa grande stupéfaction, les femmes de passage dans les toilettes jouissaient pour la plupart d’une notoriété dans le monde de la mode, de l’art et de la culture.

Sa prochaine destination ? Le Japon puis un tour d’Asie!

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