Éclaboussures, bikinis et brasse sous l’eau, l’été canarde de bisous les peaux et exige la flemmardise. D’humeur à se dorer la pilule, la photographe Emma Hartvig nargue les privés de vacances dans sa série « Poolside. »
« Des diptyques, des diptyques encore des diptyques » pourrait chanter Emma Hartvig dans un élan parodique de Serge Gainsbourg et « ses petits trous » du métro parisien, tant ses clichés vont de paire. Mais c’est pourtant aux antipodes de la monotonie des sous-terrains de la capitale que cette talentueuse photographe suédoise propulse dans son projet estival.
Juxtaposition de récits fragmentés à l’allure mi-publicitaire mi-cinématographique, « Poolside » explore la natation, l’eau, la terre, les plantes exotiques et rayonne de légèreté voire de sensualité, non sans l’aide d’une palette de couleur et d’éclairage haletants. Cela transpire d’évasion et interrompt toute velléité de travailler au bureau.
Basée entre Paris et Berlin, Hartvig shoote souvent pour i-D Magazine, Another ou Harper’s Bazaar et ses inspirations sont multiples.
« Je pense que tout, du cinema de David Lynch et Wim Wenders, aux sujets du glamour à hollywood, l’iconographie, l’erotisme, le symbolisme et le fétichisme m’influencent. Aussi, je dirais probablement toujours aimer les fruits, les palmiers et la nudité. »
Sa série au bord et dans les piscines s’est d’ailleurs vue gratifiée du Talent British Airways High Life.