Google street art gonfle

Exit les échafauds de sa construction. Avec désormais 10000 oeuvres, 3500 artistes et 260 expositions dans le data , Google street art, lancé en juin dernier au Palais de Tokyo à Paris, se présente de plus en plus comme un portail virtuel de préservation et d’éducation à l’art de rue.

Avec ce projet, très fringuant, abouti et loin du fourre tout attendu, google ambitionne de creuser le thème de l’art urbain, il ne s’agit pas d’un étalage d’oeuvres sans logique suivie comme le rappelle Laurent Gaveau, boss du lab culturel de la marque mais « de raconter des histoires et de mettre en perspective » avec sans cesse de nouvelles interviews d’artistes, histoire de désoxyder une bonne fois pour toutes les récalcitrants à cet art .

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Ainsi la rubrique collection mondiale prend une envergure étonnante d’interactivité avec un planisphère où sont localisés tous les lieux peinturés et ce à portée de clique. Les rues du monde prennent la parole et les artistes se voient gratifiés d’une plateforme de diffusion dédiée! « Life is beautiful » comme le dit si bien MR Brainwash! On apprend par exemple que la team Lata 65 à marqué de son empreinte un mur de l’île minuscule portugaise de Sao Miguel, perdue dans l’Atlantique, laissant même une septuagénaire scoliosée taquiner de la bombe aérosol ; que JR l’artiste français serait lui le seul à avoir performé en Afrique Centrale, plus précisément à Nairobi au Kenya. Ou encore que Quiccs le philippin a graffé en fluorescent dans la capitale Mongole Ulan-Bator. Google Street art, c’est avant tout un voyage dans les entrailles de l’art de rue des 4 coins du globe dont 34 pays représentés.

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Nouveauté remarquée cette semaine, les «Gifitis», soit du street art en gifs animés offrant du mouvement au statisme. Illustré notamment par Cheko de Grenades avec son gif « Rainy Days » où la pluie s’abat sur le visage d’une jeune fille.

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Des institutions culturelles telles que le musée turque « Pera », l’institut d’arts et recherches de Hong-Kong et des projets de street art basés à Rome, Paris, Sydney et Bangkok se sont alliés, publiant des collections photos et des vidéos. Reste à voir si la majeure partie des artistes apporteront leur pierre à l’édifice. Ce n’est pas si sûr.