La Corée du Nord sous un ciel bleu, pas si Alien ni aliénée. Même pas peur.
Alors que Kim Jong-un ne jure que par l’extravagance et la fureur, ses dernières frasques : Gravir les neiges éternelles vêtu de trois fois rien, piloter un avion sans aucune leçon et le top du top, son nouveau « groupe de plaisir » où les femmes les plus sexy du pays sont vouées à le divertir et le dévêtir.
Le pays, lui est plus isolé que jamais. Peu de touristes sont autorisés à y soulager leur curiosité du glauque, les visites sont trop téléguidées. Un point d’interrogation subsiste toutefois sur la « vraie » routine quotidienne des 23 millions d’habitants d’un pays top secret. Là où les affabulations et autres portraits ultra alarmistes vont bon train, le triptyque caricatural dictateur-terreur-famine remporte tous les suffrages. Le photographe Nick Danziger tempère lui la monstruosité dans sa série « Above the Line », dépeignant un pays certes pas très funky à l’atmosphère très 80s, old school et archaïque mais où la joie de vivre resplendit au détour d’une rue. Un ordinaire éclatant loin de broyer du noir.
Des femmes en mode permanente et bigoudis, un groupe de potes jouant la détente sur la plage; deux gamines en pleine extase sur leurs rollers , une élève plongée dans la lecture d’un livre à l’arrière d’un bus, cocooning familial autour d’une guitare ou encore un aperçu des routines de travailleurs dans une ferme.
Nick Danziger s’est rendu en Corée du Nord en Août 2013 avec l’écrivain Rory MacLean et ce libre de tout mouvement, une première! Au cours de son safari dans la savane totalitaire des villes de Pyongyang, Nampo, Wonsan et Sariwon, le duo au gré de leur aventure, a encouragé les locaux à parler de leur vie et ainsi mettre en exergue la routine de la vie, la normalité des relations, prouvant que les plaisirs simples n’y sont pas prohibés. Un peu de douceur dans un monde de brute.
JUUMAG 