Les murs ont des oreilles, maintenant leurs failles renferment des secrets cristallisés. L’artiste Paige Smith traque les moindres fissures, trous, cabines téléphoniques en rade, dans le paysage urbain de Los Angeles mais aussi ailleurs comme à Bali, Mexico, Istanbul et Madrid, avant de les customiser avec ses géodes de papiers et de résine+moulages. Pas un effet Garnier longue durée, street art oblige mais des créations crépitantes, ultra colorées et géométriques. De la magie minérale dans le banal.
Obnubilée par la géologie et graphic designer dans le studio « A Common Name » de L.A, l’originaire de Dallas et son univers impitoyable, décida de prendre à bras le corps l’art de rue en 2011, en est né son projet Urban Geode :
« A travers mes artworks, je veux mettre en avant les tensions et les atomes crochus entre nature, industrie et décors urbains. »
A la suite de ses mini road trips à travers le globe, la semeuse de faux cristal donna des ailes à son concept avec une teneur participative. Ainsi tout artiste ou amateur ont à présent le feu vert pour poser des géodes eux-mêmes.
Un passage de témoin étonnant, une renommée internationale tombée du ciel et des rues décrépitées de vie renaissantes au compte gouttes. Paige Smith a d’ailleurs lancé une chasse « béta » de ses géodes, « joyaux cachés dans le monde, invitant à jeter un oeil de manière ludique ». La carte aux trésors est dispo ici