Seins, fesses et lèvres, tous badigeonnés de peinture rose! Prue Stent, étudiante en photographie à Melbourne, illustre dans sa série « Pink », la féminité et les standards de beauté, en laissant dégouliner au passage, quelques points d’interrogation!
Non le rose n’a rien à voir avec le Minitel! Surtout depuis la mort de ce dernier! Il colle ici à la peau du féminisme, la tendance du moment!
Du haut de ses 21 ans et avec un sens halluciné de l’esthétisme tiraillé en art et mode, Prue Stent dans sa série d’images « Pink » balance des vagues positives dans la lutte contre l’objetisation des femmes mais pas que, son art est aussi un questionnement sur les codes de beautés actuels, le rose intervenant alors tel un marqueur ou un surligneur de féminité physique, tournant même en dérision sa propre utilisation marketing et sa fonction dans la théorie du genre… Bleu = garçons, rose = filles!
Car le rose de Prue Stent sort ici avec audace de son cadre de niaiserie initial, de douceur et candeur, pour au contraire arborer un visage plus énergique, sexuel et dominant.
« Dans pléthore de mes clichés, vous découvrirez que le visage des modèles est absent, obscurci par un voile ou un masque! Cela symbolise le fait que nos cultures se concentrent sur le corps de la femme plutôt que sur l’individualité. C’est ensuite à vous de décoder la puissance de mes images en terme de sensualité féminine. J’aime aussi juxtaposer la nature et les courbes corporelles afin d’amplifier le calme et la force! »