L’anatomie a de quoi prendre ses jambes à son cou! La photographe espagnole Ángela Burón réinvente avec élégance les courbes du corps humain.
Ses auto-portraits poussent la perception des voyeurs aux frontières du réel. Depuis son enfance, cette artiste âgée de 25 ans, rêve de devenir inventeur dans un local bardé de choses étranges et de machines du futur automatisées qui préparent le petit déjeuner.
Mission accomplie non pas dans l’high-tech mais dans la photographie loufoque! En l’espace d’une série, Ángela Burón promulgue une version anatomique surréaliste et artistique du corps de l’homme et surtout de la femme, en semant la zizanie dans la représentation de la normalité : Des doigts à la place des jambes, une main à la place de la tête et des torses siamois intrigants! Une sorte de mutilation digitale revitalisante: « j’ai beaucoup de douleurs en moi et casser puis recomposer mon corps est une sorte de violence sécurisante qui gomme en partie mes souffrances. »