Can Dagarslani et ses séries perchées

Deux, trois filles dérangées mais statiques. Un intérieur maniaco-esthétique. Le photographe-architecte Can Dagarslani sécrète une réalité parallèle où la femme aussi sophistiquée soit elle, ingurgite des balles de ping pong, se plie en quatre dans un meuble en métal, s’animalise assoiffée sur un parquet ciré avant de pleurer ses cheveux.

Ses séries « identities » et « Behance » passent la frontière de l’ordinaire sans passeport d’excentricité. Dagarslani surprend par une overdose d’imagination schizophrène, jouant sur les postures dupliquées de ses cobayes Marlene Pina, Sophie Bogdan et Anastasia Tymtsiv dans des décors aussi simplistes qu’à l’effet brumisateur Evian : Un loft épuré, un pavillon rosbif, soigné soit niais ou une salle de bain des larmes.

Voir le monde sous un nouvel angle à travers la lunette de son appareil photo analogue est une antidote quotidienne à son existence. Influencé par les formes architecturales, le basé à Istanbul laisse jaillir la lumière naturelle sans ajouter d’artifices à des scènes déjà assez peinturées d’idées.

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