Dans son livre au titre aussi long que le Nil « J’aime m’habiller comme si je venais de quelque part et que j’avais un endroit où aller », la photographe Ivoirienne Flurina Rothenberger capture les rues africaines avec pour point d’honneur : Mettre en lumière la mode « hype » et l’unicité de son continent par une parade modeste de looks exubérants.
Face à des magazines et publicités du monde toujours plus acerbes envers leur continent, de jeunes Africains sont montés au créneau sur Twitter en juillet dernier avec le hashtag : « L’Afrique que les médias ne montrent jamais ». Surfant sur cette vague de photos anti-stéréotypes, Flurina Rothenberger délivre ici une série chamarrée et réaliste à contre-courant des portraits faussement représentatifs imbriqués par la presse Occidentale.
Du Maroc à Madagascar, celle qui aujourd’hui est basée en Suisse, pénètre ainsi au coeur du berceau de l’humanité en n’en surlignant toute la créativité haletante, la diversité sans fin et l’adn excentrique de la vie quotidienne africaine, sans excès de zèle ni d’hydromel car comme elle le tempère:
« L’Afrique comporte pléthore de modes de vie, de dress codes, de paysages, d’attitudes, de moments dans l’histoire, tous aussi excitants que banals. Mais mon portrait de l’Afrique n’est qu’une simple et sobre sélection de la vie de tous les jours qui ne peut refléter à elle seule l’immense diversité de notre vaste continent. »