A mi-chemin entre fascination passagère, trashitude, publicité décalée et kidnapping de la décence, le magazine photos italien « Toilet Paper » brille depuis 2010 par une insolence sans limites et des visuels indélébiles ! Brigitte Bardot s’en suiciderait!
« C’est un processus de digestion à l’oeuvre après une overdose d’images », acquiesce sans trop de sérieux l’artiste Maurizio Cattelan, co-fondateur de Paper Toilet avec le photographe Pierpaolo Ferrari. Un duo italien de choc qui choque sans trébucher dans le sadisme : Un oiseau en passe d’être découpé au ciseau, une soeur garrot au bras prête à se faire un fix de crack, de l’acuponcture avec des pinces à linge, une toile d’arraignée dans l’entre-jambes, deux visages asiatiques noyés dans des poches d’eau!
Au delà de la curiosité suscitée, d’un dégout captivant happé d’un doigt d’honneur au commerce de l’art contemporain, aussi loufoque soit-il, ce bi-annuel offre des visuels uniques et léchés, une mise en scène sans trucage et des couleurs dynamitantes! La publicité, le cinema et la mode passent ici sur la table d’opération pour une chirurgie esthétique dégénérative! Sans se cacher, Toilet paper joue avec brio la carte de la provocation artistique entre plaisir et » rendre ce que le corps refuse, dans la cuvette »!